Je ne sais pas comment Vous remercier
Ma mort, mon ignorance, me le laissent sentir, le voir et le
comprendre. Oh ! comme je suis accablée par toutes ces misères ! Mon
Dieu, comme je suis le poison de toute l'humanité ! Quelle horreur, quelle
horreur, quelle douleur mortelle dans mon cœur ! Seule la volonté divine
de Jésus sourit en mon âme ; seul sourire, seule consolation et joie. Quel
abandon, combien je ne sens seule. Jésus, je suis Votre victime. Je voulais, ou
plutôt, je ressens un immense besoin, un besoin infini de parler de grandes
choses, de l'amour de Jésus et de la Petite-Maman et de la grandeur des
offenses faites à Leurs très saints Cœurs.
Jésus aime, aime, aime, aime, ô combien Il aime ! Et
les offenses, nos horribles offenses blessent cet amour, blessent Jésus Lui-même.
Et la Petite-Maman, la chère Petite-Maman, est blessée avec Lui, est atteinte
avec Lui. Amour, amour, je ne sais pas comment parler de la grandeur de cet
amour, mon ignorance m’en empêche. Jésus, ayez pitié de moi. Mes tours[1]
semblent perdre la vie avec moi ; le signe de leur existence continue d'être
comme de siècle en siècle. Comme les épines qui me font mal sont énormes !
Combien de douleur j'ai à endurer dans le silence et cachée. Une triste date
approche, le 7 [janvier], le huitième anniversaire de l'interdiction pour mon
père spirituel de venir me voir. Je me suis retrouvée sans guide, sans la
lumière pour me montrer le chemin de Jésus. Ce que j'ai souffert ! Seul
l'amour de Jésus peut gagner. Triste jeudi ! Au petit-matin, à la première
heure, sans le vouloir j'ai pensé au vendredi qui approchait. Mon âme a vu les souffrances
qui l’attendaient. La douleur m'a ouvert la poitrine et le cœur. Au-dessus de
la douleur vint un baume qui guérissait tout. Il était midi, une nouvelle
vision de la souffrance m'est venue. Je ne voyais pas qui, mais je sentais
qu'une dure lance avait de nouveau ouvert mon cœur. De la même façon, le baume
est venu me guérir si profondément. Une heure s'écoula, nouveau martyre ;
je sentis et vis de mon âme comme si ma tête était entourée d'épines
pénétrantes ; mon corps fut battu et déchiré et finalement cloué sur la croix. (Alexandrina
Maria da Costa: 06-01-1950)
[1]
Elle vit, depuis quelque temps les problèmes de l’Eglise représentés par des
tours, comme dans Hermas, le Pasteur.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire