vendredi 7 avril 2017

FAITES-MOI AIMER LA CROIX !

Réjouis-toi, tu le verras au Ciel !


Au commencement du mois d’octobre 1945, Alexandrina dicta pour son Journal ce qui pourrait ressembler à une “plainte”, mais qui est en réalité une prière.

« Oh ! mon Dieu, quelle profondeur et quelle obscurité que celles de mon esprit ! Et je suis toute seule, complètement seule, devant tant d’aveuglement !
Je peux crier des vies et des siècles ; je peux demander du secours à la terre et au ciel ; pour moi il n’y a pas de secours, il n’y a personne !
Mon aveuglement a causé la mort à tout ! L’abandon est tout ce qui me reste…
Mon Jésus, Vous me voulez ainsi ? Vous voulez que je souffre de la sorte ? Je me remets entièrement à Vous. Ce que je ne veux pas c’est Vous perdre, si tant est que la perte que je ressens n’est pas une réalité !
Régnez, Jésus, régnez sur le monde, régnez sur mon cœur, faites-moi aimer la croix, donnez-moi de la force nécessaire pour cela ! (S. 04-101945)

J’ai déjà dit ici tant de fois combien Alexandrina souffrit avec les attaques du démon, voilà pourquoi — espérant que mon travail puisse être utile à certains — je vais le terminer avec le mois d’octobre 1945, c’est-à-dire dix ans avant son décès, mais cette fois-ci faisant ressortir les moments de bonheur qui, durant celui-ci, Jésus offrit à sa chère épouse de Balasar.
Avant, toutefois, je vais faire un petit retour en arrière pour vous parler d’une communion surnaturelle qui eut lieu en septembre de cette même année et qui est d’une beauté toute divine.

« “Ma fille, vase sacré où habite le Roi du Ciel et de la terre ! Ce vase c’est ton cœur ; le Roi c’est Moi, ton Époux, ton Jésus !
Ton amour est la lampe qui Me donne lumière et lumière si forte Si je l’avais voulu, tu illuminerais le monde !
Tes vertus sont des fleurs qui ornent ce vase dans ton cœur ; leur parfum, m’enivre, ma console !
Tu vas maintenant Me recevoir par ton Ange gardien”.
Je n’ai pas vu mon ange, je n’ai vu que l’hostie, bien grande et blanche, très blanche. Par trois fois j’ai entendu dire “ecce Agnus Dei”. Et ensuite tous les mots que disent les prêtres. Je ne voyais pas les anges, mais j’entendais leur battement d’ailes et un petit bruit comme à couper l’air, et je les entendais chanter :
“Il est venu de son trône, prison d’amour
Se donner en aliment notre Roi et Seigneur !

Il est venu du tabernacle le bon Jésus
Donner la vie et adoucir une aussi lourde croix !

Il est venu vers son épouse, notre Roi est venu,
Avec révérence adorons-Le comme en son trône,
Comme en son sein.

Gloire, gloire à Toi, notre Dieu
À toi, Roi d’Amour !”

Sans les voir, j’ai cessé de les entendre, pour continuer d’entendre Jésus.
“Ma fille, je suis ta vie, ta force et ton amour. J’ai promis et je n’ai pas manqué, je suis venu à toi. Je ne viens pas plus souvent pour savourer ton anxiété, ta soif de Moi dans l’Eucharistie. Je Me donne à toi pour que tu te donnes aux âmes. Je remplis ton cœur avec les richesses du Mien afin qu’elles soient distribuées.
Tu es la vie des âmes mortes, tu es la vie des vies, tu es l’amour des cœurs. Lève-toi, lève-toi de ton abattement !
Je vais te demander beaucoup de réparation, celle que tu me donnes avec tant de sacrifice. Ne me la refuse pas, ne laisse pas que mon divin Cœur soit blessé. Donne-moi toutes les souffrances, afin que les âmes soient sauvées.”
J’ai alors commencé à en voir beaucoup, beaucoup : on dirait une pluie d’âmes ; il était impossible de les compter. Elles étaient si lumineuses, cela ressemblait au ciel. Jésus m’a dit :
“Tu vois, ma fille, elles ont toutes été sauvées par toi. Si tu savais le nombre d’âmes que tu sauves par jour avec tes souffrances ! Qu’en sera-t-il alors toute ta vie et ton martyre ! Et puis au Ciel quand tu continueras ta mission, tant que le monde sera monde !
Réjouis-toi, tu le verras au Ciel !
Toutes ces âmes t’attendent pour bientôt. Regarde la valeur de la souffrance. Aie courage !
Je suis le guide dans tes ténèbres ; je suis la force dans ton calvaire ; aie confiance en Moi ; soulage-Moi avec tes souffrances, soulage-Moi avec ton abandon et l’aveuglement de ton esprit ! La fin est proche !
Demande-Moi ce que tu voudras, maintenant que tu m’as sacramentellement en ton cœur.
“Mon Jésus, mon doux amour, venez dans mon corps et dans mon âme chercher tout ce qui Vous plaît et Vous console ! Je suis prête à continuer d’être votre victime. Puis que Vous promettez de me donner tout ce que je Vous demande, donnez-moi la force et la grâce pour souffrir et amour pour Vous aimer.
Libérez, libérez, mon Jésus, mon Père spirituel ! Ne me faites pas attendre davantage !
Donnez, mon Jésus à mon zélé médecin, aujourd’hui, jour de son anniversaire, tout ce que je Vous demanderai pour lui et que je n’ai pas su demander ! Remplissez de grâces tous ceux qui lui sont chers et sauvez le monde car il est à Vous.” » (S. 21-09-1945)

Combien Jésus l’a aimé et nous a aimés en elle! Combien Jésus nous aime et nous aime en elle ! Ne pourrions-nous pas faire nôtre cette courte prière, même si nous ne sommes pas tous appelés à être victimes de Jésus ?


“Donnez-moi la force et la grâce pour souffrir et amour pour Vous aimer !”
(In "Alexandrina - le diable et l'enfer existent"; Chapitre 17)

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