samedi 8 avril 2017

J'ADORAIS FAIRE DES FARCES !

Une fille comme les autres...


J’aimais beaucoup ma sœur, mais quand je me fâchais avec elle, je lui jetais tout ce qui se trouvait à portée de mes mains. Je me souviens l’avoir fait au moins deux fois. Je veux que ma méchanceté ne reste pas dissimulée.
J’adorais aussi lui faire des farces. Quelquefois, me levant avant elle, je mettais des pièges sur le pas de la porte, pour la faire tomber, comme pour lui dire qu’elle était paresseuse. Des farces de ce genre je lui en fais plusieurs.
Je lui ai même fait de farces de mauvais goût. Un jour, ayant soulevé le couvercle d’un bahut, je l’ai laissé tomber, avec un grand fracas et, ensuite, je me suis mise à crier, comme si je m’étais coincée les mains. Deolinda est venue aussitôt, effrayée et angoissée... Et moi, après coup, je me sentais peinée de l’avoir ainsi offensée. Je n’étais pas non plus rancunière, je préférais plutôt embrasser les personnes qui m'avaient offensée. Malgré tout cela et le fait de grimper aux arbres ― j’y grimpais fort bien ― jamais je n’ai fait de mal aux oiseaux. J’étais incapable de défaire un nid, ou même de jouer avec les oisillons. Je souffrais beaucoup quand je voyais des nids défaits ou quand j’entendais le piaillement triste et douloureux des oiseaux. J’ai même pleuré quelquefois, lorsque je me rendais compte qu’ils avaient perdu leurs petits.

Dans le cocon familial, je ne sais pas ce que je racontais, mais je mettais tout le monde de bonne humeur, j’étais le boute-en-train. Ma mère avait l’habitude de dire, à ce sujet: “Les riches ont leurs bouffons; je ne suis pas riche, mais j’en ai un aussi”. (Autobiographie)

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