samedi 19 mai 2012

TU APPARTIENS À JÉSUS !


Le monde a faim de Ma vie cachée en toi

Et Jésus, mon Jésus, a commencé à me dire:
— Tu es pleine de grâce, ma fille, car Jésus est avec toi. Tu es remplie de lumière, de pureté et d’amour, car sur toi vient de descendre du Ciel l’Esprit Saint. Il habitait déjà en toi, mais maintenant il est venu à toi comme jamais, Il a quitté son trône de gloire et est descendu dans le mien, dans mon paradis, dans mon ciel sur la terre. Il est venu dans le nid de ton cœur. Il est descendu en toi comme jadis sur les Apôtres. Dorénavant, tu auras lumière, toute la lumière, afin que tu comprennes et connaisses la grandeur de mon amour, la grandeur de mon pouvoir, de ma miséricorde et la gravité de l’offense faite à mon divin Cœur. Tu es un livre de sciences, tu es le coffre où sont déposées toutes les sciences divines, tout ce qui appartient au Père, au Fils et à l’Esprit Saint. Ô merveille ! Ô prodige sans pareil !
— Ô mon Jésus, oui, je veux connaître la grandeur de Votre amour, je veux connaître tout ce que Vous me dites, parce que Vous le voulez ainsi. Mais, connaître le péché et la gravité de celui-ci, j’en ai peur, mon Jésus, j’ai peur de Vous offenser.
— Non, ma fille, non. Tu es mon épouse bien-aimée, je te veux pure, pure, digne de moi. Voilà pourquoi tu possèdes les richesses de la Divine Trinité et les richesses de Marie. Tu connaîtras le péché en tant qu’offense qui m’est faite, mais pas la gravité et la malice des créatures. Ta vie est la vie du Christ crucifié. Cela fait presque vingt siècles que le Rédempteur est venu dans le monde et Il repasse maintenant dans sa nouvelle rédemptrice, choisie par Lui. Maintenant, oui, que le monde en a besoin. Le Sauveur n’est pas venu pour un nouveau rachat, mis Il a choisi une salvatrice pour continuer la même œuvre. Tu peux tout, tu possèdes tout, car je suis avec toi. J’ai hâte que ta vie soit connue, mais elle ne peut pas l’être sans une grande souffrance, immolation et sacrifice. La souffrance est pour toi, la gloire est pour Moi, au profit des âmes. L’heure est arrivée, que la lumière soit, que la lumière se fasse. Le monde a besoin, le monde a faim de Ma vie cachée en toi. Demande prière, réparation, changement de vie. Demande-la, demande-la, ma fille ! On ne la fera pas si elle n’est pas demandée, elle ne peut pas être demandée sans que mes désirs soient connus. Vite, vite, pénitence et réparation pour le péché de la chair. L’impureté est la fenêtre ouverte qui permet l’entrée des péchés mortels. Que le monde se convertisse ! Gare à lui, s’il ne se converti pas rapidement ! Gare à lui, gare au Portugal. Heureuse patrie, terre privilégiée par la protection de la Vierge et par la victime qui porte en elle les merveilles et les richesses divines sans pareil. Le monde est à toi, je te l’ai confié, mais le Portugal l’est encore davantage, car tu es le coffre des richesses divines que je suis venu y déposer. Ô monde, ô Portugal, retourne vite à ton Dieu, relève-toi de la boue relève-toi de tous tes crimes. Si tu ne le fais pas, bien vite tu pleureras et gémiras sous le poids de la divine Justice. Ma petite fille, mon épouse bien-aimée, le ciel te veut, il a hâte de te recevoir, et viendra bientôt te chercher. Et les vertus de ta vie ici-bas brilleront, scintilleront comme des étoiles au firmament ; elles répandront leur éclat sur le monde entier, sur le monde qui est le tien. Tu viens au ciel, mais ta bénédiction, la rosée féconde de ton amour tomberont toujours sur la terre, tant qu’elle existera. Tu recevras tout de Moi afin que tu le donnes aux âmes. Tu appartiens à Jésus, donne aux âmes ce qui appartient à Jésus.
— Merci, mon Jésus. Je veux répéter à chaque instant de ma vie, jour et nuit, sans cesser : je suis votre victime, à Vous seul je veux consoler, les âmes seulement je veux sauver.
Au moment même où Jésus m’a quittée, je suis retombée dans la souffrance ; je suis tombée dans la nuit et dans mon douloureux martyre. J’accepte tout, car je veux consoler et aimer mon Jésus.
— Acceptez, Seigneur, ma peine de ne pas savoir parler de Vous, de ne pas savoir mener jusqu’à votre divin Cœur toutes les âmes.

Sentiments de l’âme, 9 mars 1945.

ELLE FIT DE MON COEUR SON NID


Ô douceur, ô tendresse, ô amour de Jésus!...

Chaque moment qui passe est pour moi une éternité ; j’ai l’impression de faire du sur place. Le ciel ne vient pas ! Seuls les vendredis passent et reviennent au même moment ; je peux presque dire qu’ils sont toujours présents. Pendant la nuit, j’ai vécu l’agonie de Gethsémani. Quelle solitude si triste ! Le ciel semblait se révolter contre la terre ingrate. J’entendais le bruit des gens, le bruissement des armes. À quelqu’un qui s’est approché de moi, j’ai entendu dire, au-dedans de moi :
— Mais, que viens-tu faire ?
— Ô parole, ô parole douce ! Ô douceur, ô tendresse, ô amour de Jésus !
Bien des heures se sont passées, et tout cela est resté gravé à l’intérieur de moi. Mon corps est très épuisé ; épuisé à cause de Gethsémani, à cause de la prison, à cause de la flagellation et de la couronne d’épines, à cause des mauvais traitements sur le chemin du calvaire. Mon cœur a été blessé avant même le coup de lance. Pendant tout le parcours du chemin vers le calvaire, mon sang a coulé abondamment. Arrivée en-haut, je me suis complètement transformée : j’étais la montagne, la crois et Jésus. En moi était aussi la Petite-Maman, les deux cœurs étaient unis — le mien et le sien. Combien de sentiments, combien de souffrance, combien d’amour ; amour qui s’étendait à toute l’humanité, amour qui obligeait à tant de souffrance et d’agonie, à tant ce sang versé. Ô, si seulement je pouvais le montrer aussi clairement comme clairement j’ai senti ce que Jésus et la Petite-Maman ont souffert !
— Ô mon Dieu, ô mon Dieu, quelle agonie indicible !
Alors que je souffrais de la sorte, j’ai senti que mon âme un battement d’ailes : quelque chose venue d’en-haut en descendue sur moi. Avec les yeux de l’âme j’ai vu : c’était une colombe toute blanche ; elle fit de mon cœur son nid. Elle s’envolait, battait des ailes, montait très haut puis descendait, voletait autour de moi et, avec son bec — comme si elle me donnait à manger — me donnait la vie et par son éclat, m’illuminait. Puis, de nouveau elle se reposait dans son nid. À ces moments-là je me perdais dans toute cette clarté, dans cette lumière, et mon âme cessait de souffrir.

Sentiments de l’âme, 9 mars 1945.