mardi 11 avril 2017

AH ! SI CETTE CHAMBRE PARLAIT !

Ô, combien de choses cachait ce sourie d’Alexandrina !



Alexandrina méditait et cogitais, quand elle était seule dans sa petite chambre. Parfois, sans même s’en rendre compte, elle se posait des questions à elle-même, comme nous allons voir ci-après :

«“Ma chambre bien-aimée, témoin de tant de souffrances et d’amertumes, qu’en serait-il de moi, si un seul moment je perdais la foi et la confiance… Perdre Dieu, plus jamais voir Dieu…”
De temps à autre, même sans y penser, sans réfléchir, c’est le cri qui sort de mon âme. Ne plus jamais voir Dieu, perdre Dieu et le perdre pour toujours ! C’est ce que mon âme ressent et qui l’oblige à crier bien souvent : perdre Dieu, perdre Dieu !
“Ma pauvre âme, combien elle souffre !”» (S. 16-08-1945)

Et, c’est bien vrai : si cette petite chambre pouvait parler, encore de nos jours elle aurait beaucoup de choses à nous dire, beaucoup de révélations à faire à chacun de nous.
Combien de conversions se sont opérées là ; combien de couples se sont unis plus étroitement, quand tout semblait les séparer ; combien d’hommes y ont renoncé à leurs infidélités ; combien de guérisons (surtout spirituelles) eurent lieu dans cette chambre ; combien de prières ferventes y ont été récites et, pour terminer, combien de fois, Jésus et Marie — sans oublier les Saints, Saintes et Anges de Dieu — y sont venus visiter la “Petite malade de Balasar” !
Ah ! si cette chambre parlait !
Le jour de la fête de l’Annonciation à Marie, fut pour Alexandrina un jour terrible ! Mais, laissons-lui le soin de nous le raconter :

«Je continue de me sentir condamnée à l’enfer. Et hier, le jour de la Petite-Maman, fut bien douloureux pour moi, du point de vue souffrance. Je me sentais dans la prison infernale, et attachée avec des chaînes en fer. Le feu, les hurlements des démons, les mauvais traitements, les serpents et toutes les bêtes affligeantes m’entouraient et pénétraient tout mon être. Sans pouvoir me conformer à la perte de Dieu, je sentais un tel désespoir, qui m’obligeais à me révolter contre Dieu Lui-même, à Le maudire, aussi bien qu’à mon Ange gardien, parents et compagnons de péché et les chemins qui m’y menaient ; je me maudissais moi-même, tout le ciel et toute la terre.
Quelle horreur constante !
Je savais que je n’étais digne que de l’enfer, mais je ne pouvais pas me conformer à cette habitation ni la perte de Dieu. Je cachais avec un sourire toute cette souffrance qui n’avait rien à voir avec ce qui se passait dans mon âme. C’est pourquoi mon sourire me semblait fau, menteur, très menteur.
Oh ! triste jour de l’Assomption de la Petite-Maman du Ciel ! J’ai tout offert à Elle et à Jésus, mais le soir venu je n’avais rien à leur offrir. Je désirais tout leur offrir, mais comme je n’avais rien, j’ai demandé que pour Eux on allume une bougie.» (S. 16-08-1945)

“Je cachais avec un sourire toute cette souffrance”.
Ô, combien de choses cachait ce sourie d’Alexandrina !

(Alphonse Rocha : “ALEXANDRINA – le diable et l’enfer existent” ; Chapitre 15)

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