Ô, combien de choses cachait ce sourie d’Alexandrina !
Alexandrina
méditait et cogitais, quand elle était seule dans sa petite chambre. Parfois,
sans même s’en rendre compte, elle se posait des questions à elle-même, comme
nous allons voir ci-après :
«“Ma chambre bien-aimée,
témoin de tant de souffrances et d’amertumes, qu’en serait-il de moi, si un
seul moment je perdais la foi et la confiance… Perdre Dieu, plus jamais voir
Dieu…”
De temps à autre, même
sans y penser, sans réfléchir, c’est le cri qui sort de mon âme. Ne plus jamais
voir Dieu, perdre Dieu et le perdre pour toujours ! C’est ce que mon âme
ressent et qui l’oblige à crier bien souvent : perdre Dieu, perdre
Dieu !
“Ma pauvre âme, combien
elle souffre !”»
(S. 16-08-1945)
Et, c’est
bien vrai : si cette petite chambre pouvait parler, encore de nos jours
elle aurait beaucoup de choses à nous dire, beaucoup de révélations à faire à
chacun de nous.
Combien de
conversions se sont opérées là ; combien de couples se sont unis plus
étroitement, quand tout semblait les séparer ; combien d’hommes y ont
renoncé à leurs infidélités ; combien de guérisons (surtout spirituelles)
eurent lieu dans cette chambre ; combien de prières ferventes y ont été
récites et, pour terminer, combien de fois, Jésus et Marie — sans oublier
les Saints, Saintes et Anges de Dieu — y sont venus visiter la
“Petite malade de Balasar” !
Ah ! si
cette chambre parlait !
Le jour de la
fête de l’Annonciation à Marie, fut pour Alexandrina un jour terrible !
Mais, laissons-lui le soin de nous le raconter :
«Je continue de me
sentir condamnée à l’enfer. Et hier, le jour de la Petite-Maman, fut bien
douloureux pour moi, du point de vue souffrance. Je me sentais dans la prison infernale,
et attachée avec des chaînes en fer. Le feu, les hurlements des démons, les mauvais
traitements, les serpents et toutes les bêtes affligeantes m’entouraient et
pénétraient tout mon être. Sans pouvoir me conformer à la perte de Dieu, je
sentais un tel désespoir, qui m’obligeais à me révolter contre Dieu Lui-même, à
Le maudire, aussi bien qu’à mon Ange gardien, parents et compagnons de péché et
les chemins qui m’y menaient ; je me maudissais moi-même, tout le ciel et
toute la terre.
Quelle horreur
constante !
Je savais que je n’étais
digne que de l’enfer, mais je ne pouvais pas me conformer à cette habitation ni
la perte de Dieu. Je cachais avec un sourire toute cette souffrance qui n’avait
rien à voir avec ce qui se passait dans mon âme. C’est pourquoi mon sourire me
semblait fau, menteur, très menteur.
Oh ! triste jour de
l’Assomption de la Petite-Maman du Ciel ! J’ai tout offert à Elle et à Jésus,
mais le soir venu je n’avais rien à leur offrir. Je désirais tout leur offrir,
mais comme je n’avais rien, j’ai demandé que pour Eux on allume une bougie.» (S. 16-08-1945)
“Je cachais avec un sourire toute
cette souffrance”.
Ô, combien de
choses cachait ce sourie d’Alexandrina !
(Alphonse Rocha : “ALEXANDRINA – le diable et l’enfer
existent” ; Chapitre 15)
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