Je sentais battre son divin Cœur
Puis je suis montée au Calvaire, mon corps était comme un
torchon imbibé de sang qui était traîné d'un côté à l'autre par des cordes et
avec le même sang j'ai laissé marquées les pierres du chemin. Douleur de mort,
soupirs cachés, pas un mot de regret tout au long du voyage. Sur le Calvaire
clouée sur la croix, j'avais l'impression d'haleter sur la poitrine de Jésus et
je sentais battre son divin Cœur. Ses gémissements, ses soupirs qui
traversaient mon cœur étaient comme des épines tranchantes qui le transperçaient.
Un poids écrasant m'anéantissait, le sang coulait sur le Calvaire. J'ai aussi
ressenti une grande humiliation de me voir entourée de gens, ce qui a
considérablement augmenté mon tourment. Uniquement pour l'amour de Jésus, si ce
n'était pas pour Lui, j'aurais voulu être seule. Le silence de la mort vint,
elle régna sur le Calvaire. Jésus s'est empressé de revenir avec Sa vie et Sa
lumière, Il fit mon âme nager, non pas dans une mer de joie, mais dans la
douceur, le confort et la paix.
— Ma fille, ma fille, j'ai faim, j'ai soif, je brûle,
viens me désaltérer, viens désaltérer ma soif, viens éteindre ce feu. Ma faim
est pour les âmes, ma soif est pour l'amour. Viens, viens satisfaire Mon Divin
Cœur, aime-Moi, aime-Moi, fais que beaucoup de cœurs M'aiment, amène-les à Moi.
— Ô mon Jésus, mon Jésus, puisque je suis pauvre, je
n'ai rien pour combler Votre faim et mon cœur froid n'a pas d'amour pour Vous
aimer ; comment Vous satisfaire ? Donnez-moi, donnez-moi ce qui est à
Vous, puis venez à moi pour chercher ce que Vous désirez. Je suis Votre
victime.
A ce moment-là, j'eus l'impression que ma poitrine et mon
cœur s'ouvraient en grand ; et Jésus retirait de mon cœur à pleines mains
je ne sais pas quoi, et tout amassait pour Lui.
— Je suis déjà heureux, ma fille, je suis déjà consolé,
ma faim et ma soif sont apaisées. (Alexandrina Maria da Costa: 06-01-1950)
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