dimanche 22 juillet 2007

LES GRANDS SACREMENTS

Introduction

Dans la vie d’Alexandrina, il y a deux dates très importantes sur le point de vue spirituel : sa première Communion et sa Confirmation.
De sa première Communion, elle parle, dans son Autobiographie, avec beaucoup de nostalgie. En effet, sa première rencontre avec “la sainte Hostie” restera pour elle un moment de joie indicible, un moment à jamais gravé dans son cœur si jeune et plein d’amour.
Elle se souvient avec tendresse de l’abbé Alvaro de Matos qui l’a “examinée sur le catéchisme, qui l’a confessée et lui a donné la Communion”. Elle n’avait alors que 7 ans.
“J’ai cru alors m’unir à Jésus pour ne plus être séparée de Lui”, affirme-t-elle, en parlant de cet acte religieux qui l’a tant marquée.
Elle nous parle ensuite de la Confirmation, ce Sacrement qui imprime en nous le caractère et les dons de l’Esprit Saint.
Cela s’est passé non loin de là où elle fit sa première Communion, à Vila do Conde, une toute petite ville située en bord de mer.
A cette époque-là, la répression gouvernementale [1] contre les évêques portugais qui n’acceptaient pas les lois iniques votés par la nouvelle république et qui tendaient à assujettir l’Église à l’état était à son comble. Le “saint” et courageux évêque de Porto, Mgr António Barroso [2] — dont la cause de béatification et canonisation est engagée — avait été exilé et remplacé par Mgr António Barbosa Leão. Ce fut ce dernier qui imposa ses mains sur la frêle enfant de Balasar, qui en gardera un souvenir impérissable, comme elle-même le dit : “on dirait une grâce surnaturelle qui me transformait et qui m’unissait plus profondément à Notre-Seigneur”.

* * * * *

Première Communion
« À Póvoa de Varzim j’ai fait ma première communion. Le Père Alvaro Matos m’a examinée sur le catéchisme, m’a confessée et m’a donné la Communion pour la première fois. J’avais alors 7 ans. Comme prix j’ai reçu un beau chapelet et une image pieuse. J’ai communié à genoux et, malgré ma petite taille, j’ai pu fixer la sainte Hostie avec une telle ardeur qu’elle s’est imprimée en mon âme. J’ai cru alors m’unir à Jésus pour ne plus être séparée de Lui. Il a pris possession de mon cœur, ce me semble. La joie que je ressentais était inexprimable. À tous j’annonçais la bonne nouvelle. Ma maîtresse, désormais, me menait chaque jour à la communion. »
La Confirmation
« Ce fut à Vila do Conde[3], que j’ai reçu, des mains de Son Excellence l’Évêque de Porto[4], le sacrement de Confirmation. Je me souviens, très bien, de cette cérémonie et de la joie qu’elle m’a procurée. Au moment où je recevais ce sacrement, je ne sais pas bien expliquer ce que j’ai ressenti : on dirait une grâce surnaturelle qui me transformait et qui m’unissait plus profondément à Notre-Seigneur. Je voudrais bien expliquer tout cela, mais je ne le sais pas[5]. »

____
[1] Le témoignage le plus intéressant de cette époque, est celui du ministre Afonso Costa — membre du Gouvernement, et de triste mémoire — qui, devant le Parlement, le 23 juillet 1911, exprime très clairement ce sentiment antireligieux d’alors : “Monsieur le Président, à cause de leurs protestations , nous aurions pu engager les évêques dans une procédure de rébellion, contre laquelle il n’y aurait pas eut de témoin”. » Pour être clair, c’est clair !...
[2] VOIR : http://alexandrina.balasar.free.fr/antonio_barroso_fr.htm
[3] Petite ville balnéaire, à 3 kilomètres de Póvoa de Varzim.
[4] Monseigneur Antonio Barbosa Leão, duquel Alexandrina conserva une photo jusqu’à sa mort, en souvenir de sa Confirmation.
[5] Autobiographie.

Aucun commentaire: