vendredi 24 juin 2011

LE RÔLE DE LA VICTIME

« Ne penser qu’à Lui, ne parler que de Lui, tout souffrir pour Lui... »

J’aimerais vous dire tant de choses, mais je ne le peux pas. Jésus et la Petite-Maman vous le diront pour moi. Ils vous feront comprendre combien mon âme souffre, afin que vous ayez compassion de moi. Demandez et faites demander que du ciel me vienne toute la grâce et la force dont j’ai besoin.

Combien d’anxiétés, de tristesses, d’amertumes ; combien d’abattement dans ma pauvre âme ! Tout ce que je fais qui puisse déplaire à Jésus, je le fais involontairement. J’aimerais tout souffrir avec la plus grande perfection et avec le plus grand amour ; je n’aimerais pas blesser Jésus. Plutôt l’enfer, mille et mille fois.

Mais, mon Père, je vous le dis avec la plus grande franchise et vérité : je veux et je ne le peux pas ; je ne trouve rien de bien en moi, rien de vertueux, aucun amour pour Jésus ; je ne suis que misère, rien que misère.

Comme je serais contente si j’aimais mon Jésus et si je pouvais lui donner que de l’amour !
Dans toute cette misère que je sens en moi ne restent que le désir et une volonté très forte de ne vouloir vivre que pour Jésus, ne parler que de Lui, ne penser qu’à Lui, tout souffrir pour Lui.

Croyez, mon Père, que ceci est la réalité ; ne faites pas comme moi qui semble ne pas croire à ce que je dis.

Le démon m’en fait des bonnes !... Combien il me fait souffrir ! Combien il est méchant !

Je ne sais rien de vous, mais je sens que vous souffrez, et pas seulement pour l’interdiction de me confesser. Cette souffrance et toutes les autres dont je suis la cause, même si involontairement, forment le calvaire auquel vous avez fait allusion...

À toute la communauté mon remerciement et mes salutations. Merci pour la lettre écrite avec tant de bonté et pleine de paroles de réconfort pour me stimuler. Quand pourrez-vous venir à Balasar ? J’ai plusieurs lettres auxquelles je dois répondre, mais je ne le ferai pas sans un conseil de votre part...
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(Bienheureuse Alexandrina Maria da Costa : Lettre du 9 avril 1945 au Père Umberto Pasquale.)

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