samedi 20 février 2010

DIS-MOI QUE TU ES MIENNE !

Le démon est arrivé avec ses ruses

Plus triste que la nuit je me suis préparée ce matin à la visite de Jésus. Je ne savais pas comment je devais Le recevoir. Je me souvenais de ce qui c'était passé et si des ardents désirs de recevoir Jésus vibraient en mon âme, d'un autre côté une douleur et une confusion immenses me laissaient accablée. Ô mon Jésus, si j'avais ici un prêtre à qui je pourrais raconter ce qui s'est passé ! Jésus est arrivé : j'ai fait des efforts parce que je L'aimais et aussi pour Lui dire toutes les choses. Je voulais seulement le consoler et vivre pour Lui. Pauvre de moi ! Je suis restée froide, même gelée. Mon petit être marchait d'un pas défait, jusqu'à disparaître couvert de cendres, tant de cendres, une immensité de cendres. Et ce petite être, seulement de longs en longs jours donne signe de vie, il va pénétrant, va s'introduisant dans ce cimetière immense. Silence profond, tout est mort, tout est mort. Sans lumière et sans vie, il m'est arrivé entre les mains une lettre de qui avait le droit de me dire quelques choses qui pourraient me réconforter. Cela m'a donné du courage, j'ai senti même de la joie pendant quelques minutes ce qui a adouci ma douleur et m'a donné des forces pour les grands combats à venir.

Le démon est arrivé avec ses ruses. Il me parlait de loin, mais parlait de manière scandaleuse. Mon Dieu, aidez-moi, disais-je, si Dieu ne m'aide pas, qui pourra le faire ? Je renouvelais mon offre de victime de Jésus, ce à quoi le démon disait :

— “Chaque fois c'est pire pour toi, plus tu offenses Dieu, plus je dois te combattre”.

Je criais au Ciel, je pleurais, seulement inquiète d'offenser Jésus. J'entendais le malin cracher, rempli de rage, dire des choses horribles contre moi. “Tu pèches, tu pèches etc. ...” disait-il. Jésus est arrivé à la fin du dernier combat.

— “Ma fille, je suis en toi, toujours en toi, avec toi, toujours avec toi. Ne crains rien, je ne consens pas que tu m'offenses, Je ne peux pas le consentir, mon épouse, et ma bien-aimée. Tu es victime, ma petite fille, laisse-toi immoler par Amour.”

— Oui Jésus, mais regardez, mon amour, vainquez en moi. Vous Voyez que le malin me laisse sans forces pour combattre. Ne me laissez pas, mon Jésus, perdre ma confiance en Vous.

— “Aie confiance, dis-Moi que tu es Mienne, dis-Moi que tu M'aimes et cela me suffit ”

Quand le démon me disait qu'il ne se séparait pas de moi et que je serai attaquée encore plus violemment, ce fût d'un instant à l'autre qu'il m'a quittée. Jésus est arrivé et il s'est enfui.

Alexandrina Maria da Costa : Sentiments de l’âme ; 3 octobre 1944.

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