lundi 15 février 2010

MEDITATIONS POUR LE CARÊME

Ô souffrance, comme tu es douce

C'était à la tombée du jour, déjà le soleil était presque entré dans la nuit, mais pour moi il n'y avait pas eu de soleil, ni jour : tout n'était que nuit. Le découragement, l'abattement, la lutte constante que je sentais dans mon âme étaient presque insupportables.
Mon Dieu, plutôt l'enfer que Vous perdre. Que dois-je faire de tout cela ? Jésus, ma Petite-Maman, veillez sur moi ; ne me laissez pas trébucher. Ô mon Dieu, ô mon Dieu, il me semble que le Ciel n'existe pas. Continue la lutte, et le tourment des doutes, et rien ne me sert de clamer les saints. J'ai confiance Jésus, J'ai confiance ma petite Maman, mais le temps passe et pour moi il n'y a pas de secours, je me sens abandonnée de la terre et du Ciel. Jésus, Jésus, pauvre de moi ! Je ne veux pas me tromper et je ne veux tromper personne.
Nouvelle preuve de l'Amour de Jésus : Il est venu me sortir de l'abîme, des ténèbres et de la mort. Il m'a prise en ses divins bras, m'incline à son divin côté, me donne à boire le sang de Son divin Cœur. Quelle merveille ! Quelle bonté infinie ! Je sentais le Sang du Cœur de Jésus passer en moi en toute son abondance. Et Jésus, plein de douceur, me disait :
— “Courage, ma fille, réconforte-toi. Mon divin Sang, Ma Chair, sont ton aliment et ta vie”.
Jésus m'a remplie, m'a ressuscité, a rendu ce jour radieux, le soleil a brillé et m'a réchauffée par ses rayons. Déjà le monde ne pouvait rien contre moi.
Oh ! comme Jésus est bon, et quelle ingrate je suis avec Lui.
Sentiment de l’âme : 25 juin 1944

Je ne sais pas si à cause de ma souffrance, je suis restée en grande prostration, que j'ai presque oublié que je l'avais (Jésus) reçu. Ô mon Dieu, dans quel état est mon âme ! Soudain, j'ai vu Jésus face à moi, cloué sur la croix, et Il a aussitôt disparu. Si morte je me sentais, morte j'ai continué : la vie semblait ne pas exister pour moi.
Quelques instants sont passés. De nouveau est arrivé mon bien-aimé, mais cette fois rempli d'enchantements. C'était le Sacré Cœur de Jésus. Son visage divin était si beau ! Tout brillait, tout était lumière ! Il s'est approché de moi et murmurait au même temps qu'Il me donnait son divin Cœur avec une grande plaie de laquelle sortait une énorme flamme dorée qui aurait pu incendier et brûler le monde entier :
— “Garde, ma fille, en toi mon divin Cœur pour que les pécheurs ne puissent jamais plus le blesser”.
Je ne sais pas comment le Cœur de mon Jésus s'est introduit en moi. Il se perd en moi et moi en Lui. Oh ! Comme il est grand l'Amour de Jésus !... Quelle transformation dans mon âme ! J'avais repris vie, courage et force pour avancer.
Ô souffrance, comme tu es douce quand tu es portée par Amour pour Jésus. Mais là, combien cela me coûte de vouloir consoler et ne pas pouvoir, garder son divin Cœur pour satisfaire sa sainte volonté et ne pas savoir comment. Pauvre Jésus, à qui Vous donnez Votre Cœur à garder ? Où est-ce que je pourrais le cacher pour qu'il ne soit plus blessé ? Je ne suis que misère et pourriture. Transformez-moi, purifiez-moi et après entrez en moi. Je Vous aime et je suis Vôtre.
Sentiments de l’âme : 3 juillet 1944

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