jeudi 29 septembre 2011

PRIÈRES DU CŒUR

Donnez-moi la force...

O ma Petite-Maman du ciel, voici à vos pieds très saints une âme que désire beaucoup vous aimer. O mon adorable Dame, je veux vivre d’un amour aussi grand qu’il me permette de souffrir uniquement pour vous et pour mon Jésus : oui, pour mon cher Jésus qui est le tout de mon âme. Il est la lumière qui m’éclaire, le pain qui me rassasie; il est mon chemin, le seul que je veux suivre...[1]

O Jésus, quelle meilleure compagnie puis-je avoir dans ce lit de douleur que votre continuelle présence en moi, moi qui ne veut vivre que pour vous ? O Jésus, Vous savez bien quels sont mes désirs: être toujours devant vos Tabernacles, ne jamais m’en éloigner, ne fusse qu’un moment ! Donnez-moi la force, o bon Jésus, afin que je sache le faire !

O mon Jésus, je suis ici, malade, et je ne peux vous visiter dans vos églises, mais j’accomplis la mission à laquelle vous m’avez destinée: que votre sainte Volonté soit faite !... Vu que je ne puis venir, je Vous envoie mon cœur, mon intelligence pour apprendre toutes vos leçons, ma pensée afin que je ne pense qu’à vous; uniquement à vous, mon Jésus, en tout et pour tout... Je vous envoie tout ce que j’ai et qui puisse vous faire plaisir dans vos Tabernacles d’amour...
J’aimerais être en votre présence jour et nuit, à toute heure, unie à vous, et ne plus jamais vous quitter, o Jésus abandonné dans les Tabernacles ! Pas un seul instant je ne voudrais m’en absenter; j’aimerais vous donner tout ce que je possède et qui vous appartient entièrement: mon cœur, mon corps, avec tout ce qu’il ressent. C’est là toute ma richesse.
(…)
Quoique le Saint-Sacrement soit mon meilleur ami, je regrette de devoir le dire, je ne le reçois que rarement. Au début on me portait la Sainte Communion tous les premiers vendredis, samedis et dimanches; maintenant, il ne vient plus le dimanche.[2] Que dois-je faire? Souffrir pour l’amour de mon Bien-Aimé Jésus.
(...)
Ma souffrance a beaucoup augmentée. Maintenant je ne prends que des liquides, car je n’arrive pas à mâcher à cause d’un abcès dans la bouche. Peut-être que, de la même façon dont il est apparu, aussi il s’en aille. D’un autre côté, il me sera impossible de vivre, étant donné l’état de faiblesse dans lequel je me trouve... Je ressens le manque du peu que je mangeais. Ne prendre que des liquides, cela me cause de continuels vomissements. Mais, en tout cas, ce n’est pas cela qui m’attriste, car tous les jours je demande à Dieu de ne pas m’abandonner, sachant pertinemment que sans Lui, je ne supporterais rien.[3]
(Bse Alexandrina de Balasar : Écrits spirituels : Extraits)


[1] En la fête de l’Annonciation de 1934.
[2] Elle fait allusion ici au nouveau Curé de Balasar.
[3] Lettre du 8 mars 1934 au Père Mariano Pinho.

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